L’atelier Faune tire son nom du règne du vivant. Il s’inspire de cette continuité oubliée entre l’humain et l’animal, et de l’idée que l’habitat n’est pas seulement un abri, mais un milieu vital — un espace qui soutient la vie, qui l’accueille et la révèle. Chaque projet devient ainsi une occasion de repenser les conditions de cette habitabilité, dans un dialogue constant avec le contexte.

 

La démarche de Faune se fonde sur la pluridisciplinarité, l’écoute et la mise en commun des savoirs. Pour l’atelier, l’architecture n’est jamais isolée du paysage, pas plus qu’un geste ne se détache du contexte. De la rénovation d’un appartement à la création d’un équipement de plein air, de l’aménagement d’une boutique à l’extension d’un petit ERP en milieu rural, chaque intervention devient un terrain d’explo-ration sensible.

 

Avec enthousiasme, nous abordons chaque nouveau projet comme l’opportunité de révéler une idée d’architecture et d’améliorer les espaces du quotidien. Le processus de l’atelier s’ancre dans une première lecture attentive de l’existant, une exploration minutieuse des lieux, de leurs potentialités visibles ou secrètes. Par un processus d’épuisement volontaire, le dessin à la main — geste fondateur de l’atelier — prolonge cette lecture et devient un outil de questionnement autant que de création. Il permet de faire émerger les possibles, de tenir à distance le geste architectural et d’ainsi poser une réponse raisonnée, douce et habitée. Chaque projet devient aussi l’occasion d’interroger notre manière d’habiter le monde, de composer avec les ressources existantes, d’agir avec retenue et conscience dans un paysage habité, vivant.

 

Les retours des personnes accompagnées par l’atelier témoignent de cette sensibilité. Elles évoquent une manière d’être au projet qui laisse place à la relation, à l’échange, à une forme d’ajustement permanent. Elles parlent d’une écoute attentive, d’une présence constante, d’un soin particulier apporté au suivi comme à l’intention. Elles disent aussi le plaisir d’un dialogue fluide, d’une architecture pensée avec elles, et non simplement pour elles. Elles saluent également la capacité de l’atelier à proposer des réponses singulières, à sortir des sentiers attendus pour imaginer des solutions à la fois justes et inventives, en résonance avec chaque situation.

 

Structure souple et évolutive, l’atelier fonctionne comme un écosystème vivant, où les compétences se croisent et se recomposent selon les besoins, les lieux, les histoires, dans une logique de complémentarité. C’est dans cette porosité que naît une architecture mesurée, contextuelle, façonnée par la discrète conviction que le projet ne vaut que s’il respecte ce qui est là — les lieux, les usages, les relations, et la fragilité du vivant.